Jeudi 5 aout - Cocurès => Cassagnas

01_Cocures_Cassagnas.JPGIl n’y a pas à dire, c’est vraiment le meilleur endroit où nous nous sommes arrêtés, le petit déjeuner est à l’image du dîner. Les deux kilomètres pour rejoindre le GR70 nous semble moins difficile qu’hier. Bon d’accord, ce matin ça descend et les muscles sont reposés. Nous arrivons rapidement à Florac où c’est jour de marché. Les filles vont au ravitaillement et j’accompagne Marcel pour l’achat de ses nouvelles chaussures. Le vendeur est de bons conseils et propose d’essayer les nouvelles générations de chaussures de marche. Marcel est étonné par la différence de poids et de souplesse de celles-ci. Le voilà donc équipé de chaussures qui marchent vite…

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11_Cocures_Cassagnas.JPGAujourd’hui, nous allons suivre les Gorges de la Mimente. Mais avant de les atteindre, le topoguide nous fait des misères, une fois de plus nous ne devons pas avoir les mêmes notions de distance, ce qui nous vaut avec Marcel des allers-retours pour vérifier que nous ne nous sommes pas trompés. Une petite grimpette que l’on ne voit pas passée, enfin presque ! et nous empruntons la piste de l’ancienne voie de chemin de fer qui longeait la Mimente jusqu’à la gare 14_Cocures_Cassagnas.JPGde Cassagnas. Notre gite est à 2,2 km de celle-ci et avec l’étape d’aujourd’hui, cela nous semble bien loin d’autant que le dernier kilomètre est tout en montée. On s’attend à chaque virage à voir le bout, mais non cela grimpe encore ! Nous sommes chaleureusement accueillis par le couple de propriétaire avec un rafraîchissement. La vue sur la vallée et les monts environnants est splendide. Nous retrouvons le couple de randonneurs du Nord 15_Cocures_Cassagnas.JPGqui nous confirme avoir eu les mêmes problèmes d’appréciation des distances avec leur topoguide. Leur podomètre donnait également des distances parcourues supérieures à celles indiquées. Je commençais à me demander si ce n’était pas un problème de paramétrage du mien.

Ce soir, nous avons une chambre commune ; cela va nous rappeler lorsque nous partagions la tente il y a trente ans en Irlande. La salle de bain est équipée d’une immense douche italienne qui nous permet de prendre la douche en couple avant de passer à la séance de massage. Je me demande si je ne vais pas investir dans une table de massage en rentrant à la maison et envoyer Vérone en stage pour parfaire sa technique, tellement c’est agréable. En attendant le dîner, nous nous réunissons pour le « feu de camp ».

Feu de camp

17_Cocures_Cassagnas.JPGLa distance effectuée est légèrement supérieure à hier mais la topographie du terrain et Marianne qui nous a imposé une cadence élevée à certains moments, a fait passer notre moyenne au dessus des 4 km/h et nous arrivons 1h20 plus tôt que la vieille. Sommes-nous de plus en plus efficaces ou est-ce le chant du cygne ? Le chemin sur l’ancienne voie de chemin de fer a été monotone et les paysages peu variés, mais cela a permis à certaines de discuter. Il faut dire qu’avec les montées des deux derniers jours, on pensait plus à réguler notre respiration qu’à tenir des conversations de salon. Les photos sont peu nombreuses ce soir mais font toujours plaisir à voir.

Le dîner en compagnie des randonneurs Nordistes et de nos hôtes a été agréable. Le repas a été succulent, composé essentiellement avec des produits de leur jardin cultivés avec une méthode écologique et responsable. Nous en avons appris un peu plus sur les Cévennes et leur vie dans la région. J’ai été surpris de savoir que le département des Cévennes avait 70 000 habitants, moins qu’à Colombes, qui au dernier recensement en comptait 82 000. Nous apprécions plus ces hébergements en gite qui permettent l’échange avec des gens sympathiques et intéressants. Nous étions bien en leur compagnie mais demain il faut poursuivre notre voyage, aussi vite au lit.

L'étape en chiffres

28,166 Km en 6:49:19 à la moyenne de 4,13 Km/h

Altitude de départ : 613 m | Altitude d'arrivée : 780 m
Altitude Maxi : 780 m | Altitude Mini : 539  m
Différence d'altitude entre le départ et l'arrivée : 167  m

Dénivelé totale du parcours : 1525  m
Dénivelé négatif : 679  m
Dénivelé positif : 846  m

 

Vendredi 6 aout - Cassagnas => Saint-Etienne-Vallée-Française

18_Cassagnas_St_Etienne_VF.JPGLa nuit a été calme et reposante. Le petit déjeuner copieux avalé, nous souhaitons bonne route à nos compagnons randonneurs car nous n’aurons pas le même hébergement pour les deux prochains jours. Deux bonnes surprises avant de partir : tout d’abord en voyant le contenu des paniers pique-nique que nous avions commandés hier soir (en effet, nous ne rencontrerons aucun village pour nous ravitailler) et en apprenant que nous allons gagner environ trois kilomètres  en suivant les conseils de notre hôte pour récupérer le GR70 sans refaire le chemin inverse d’hier. Il y a pas à dire, l’accueil cévenole est vraiment top ! Aujourd’hui, nous marcherons à travers la forêt de Fontmort jusqu’au col de la Pierre Plantée (891 m). La traversée de cette forêt sera l’occasion de fêter notre 100ème  km de randonnée. 22_Cassagnas_St_Etienne_VF.JPGNous nous arrêtons au Serre de la Can (700 m) sur une étendue mousseuse pour pique-niquer et faire profiter à nos pieds de la fraicheur de la mousse. Nous continuons notre descente sur des chemins boisés avec vue sur les crêtes du massif des Cévennes et  arrivons au village de Saint-Germain-de-Calberte où une statue à la gloire des Cévenoles trône sur la place centrale. Encore un effort pour atteindre notre prochain 30_Cassagnas_St_Etienne_VF.JPGgite qui se situe à 3 km avant Saint-Etienne-Vallée-Française. Les premiers bobos apparaissent chez certains et la dernière heure est pénible. Nous arrivons à un hameau de maisons en pierres de schiste et au toit en lauzes. Je m’avance dans la cour de la ferme chevrière où une petite fille nous accueille et nous explique que sa maman fait la sieste. Elle nous accompagne à nos chambres et répond à nos questions. Notre hôte arrive en nous proposant un 34_Cassagnas_St_Etienne_VF.JPGrafraîchissement et nous suggère d’aller nous baigner dans le Gard qui coule juste derrière leur ferme. Lison, notre petite guide cévenole nous conduit dans un trou d’eau et se baigne avec nous. Enfin, se baigne surtout avec Marcel qui ne voit aucune différence entre la température de la rivière et celle des côtes bretonnes. Je me contente de me mouiller jusqu’aux cuisses qui est déjà un bel exploit pour moi. Retour au gite pour la douche et une fois propre et masser, « feu de camp ».

Feu de camp

La répétition des efforts commence à se faire sentir, nous avons du mal à récupérer et les fins d’étape nous semblent de plus en plus longues. La marche devenant mécanique, nous avons du mal à apprécier le paysage à certains moments de la rando. Une fois arrivés, nous sommes quand même satisfaits de notre journée et nous nous surprenons de plutôt bien répondre à ce défi physique. J’ai des ampoules et un début de tendinite au mollet gauche qui m’handicape dans les descentes. Plus que demain cela devrait le faire… Nous regardons les photos lorsque l’on nous appelle pour l’apéritif.

Nous sommes sur la terrasse près du gîte. Les voisins sont également conviés et nous dégustons un kir vin rouge/gingembre. Pour moi, pas de Coca (bannît dans cette maison) mais une citronnade ! Nous dînons plus tard que d’habitude, après la traite des chèvres. Pour la première fois, le dîner se fera en compagnie de nos hôtes. Le repas est bon et les échanges intéressants et instructifs. Nous sommes d’accord tous les quatre pour dire que nous apprécions ce moment.

L’étape de demain n’est pas trop longue et n’a pas l’air trop difficile mais on a appris à être prudent.

L'étape en chiffres

24,189 Km en 6:31:15 à la moyenne de 3,71 Km/h

Altitude de départ : 780 m | Altitude d'arrivée : 269 m
Altitude Maxi : 1033 m | Altitude Mini : 265  m
Différence d'altitude entre le départ et l'arrivée : -511  m

Dénivelé totale du parcours : 2675  m
Dénivelé négatif : 1593  m
Dénivelé positif : 1082  m