Samedi 7 aout - Saint-Etienne-Vallée-Française => Saint-Jean-du-Gard

03_St_Etienne_VF_St_Jean_du_Gard.JPGPendant le petit déjeuner, une amie de notre hôte passe à la ferme et nous rassure sur la topographie de l’étape même s’il y a quand même une petite montée pour basculer dans le département du Gard.

02_St_Etienne_VF_St_Jean_du_Gard.JPG9 h 00, nous voilà partis pour cette dernière étape du Chemin de Stevenson. Le GR70 nous même tranquillement à Saint-Etienne-Vallée-Française par la route où nous faisons notre ravitaillement pour le pique-nique du midi. En chemin, 04_St_Etienne_VF_St_Jean_du_Gard.JPGnous rencontrons une chèvre égarée qui vient nous souhaitez bonne route avant de quitter la Lozère. Le début de l’étape est plutôt facile jusqu’au pied du col St Pierre mais une montée s’amorce qui ne semble pas finir. Plusieurs fois nous pensons être arrivés au col mais un nouveau virage nous annonce une autre montée. Je maudis les derniers lacets. Il parait que la randonnée est propice à l’introspection de son Moi profond. Je n’ai pas eu le temps de m’en occuper les jours précédents tellement la découverte de la région et les discutions avec mes compagnons de marche occupaient mes journées. Mais là, en galérant lors de cette ultime montée et en cherchant la motivation pour arriver au sommet, j’en ai conclu que St Pierre n’est vraiment pas cool et que je ne suis vraiment pas croyant !

10_St_Etienne_VF_St_Jean_du_Gard.JPG12_St_Etienne_VF_St_Jean_du_Gard.JPGEnfin la route et le Col St Pierre (596 m) ! C'est à partir d'ici que nous entrons dans le Gard. Une aire de pique nique aménagée tombe à pic pour nous permettre de reprendre des forces. Après le repas et avant de repartir, Marianne s’occupe à merveille de mes ampoules.

Bien-sûr après la montée, il y a la descente… et quelle descente ! Un chemin caillouteux et raide sous un soleil de plomb… J’ai trouvé la montée difficile mais la descente l’est encore plus à cause de ma tendinite qui m’empêche de poser correctement mon pied. Nous descendons tous les quatre silencieusement concentrés sur nos pas. Les chênes verts remplacent de plus en plus les châtaigniers et les frênes. Les cigales se font également de plus en plus présentes…. Nous sommes dans le sud.  Après ce passage difficile, nous arrivons au hameau de Pied-de-Côte. Il 14_St_Etienne_VF_St_Jean_du_Gard.JPGne nous reste plus que sept kilomètres qui longent la D907 ce qui n’est pas très agréable et le soleil nous semble de plus en plus chaud. Enfin, nous arrivons à Saint Jean du Gard où nous remplissons nos gourdes à une fontaine sous le regard de R.L Stevenson car nous étions « à sec ».

Ça y est ! Nous voilà de retour à l’hôtel où nous avions laissé la voiture tous contents d’avoir réussi notre projet. On se répète fièrement : « On l’a fait, on l’a fait ! ».

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La montée des marches d’escalier pour rejoindre nos chambres ne se fait pas dans la grâce. Vite la douche et le massage avant de se retrouver sous la tonnelle pour se désaltérer et tenir notre ultime « feu de camp ».

Feu de camp

Heureusement que c’était la dernière journée car la répétition des journées a mis nos organismes à rude épreuve et notre physique de sédentaire arrive au bout de ses capacités. L’étape a été une fois de plus, plus longue que prévue. La montée du col St Pierre a été un moment difficile pour tous et surtout pour Marianne et moi.

Tout au long de notre parcours, nous avons eu de la chance avec la météo : un peu de pluie le premier jour, des températures idéales pour la randonnée les autres jours avec un petit vent du nord rafraîchissant et nous finissons lorsque la température augmente et rend la journée pénible. Pour ces 6 jours sur le chemin de Stevenson nous avons marché 138,50 km soit une moyenne de 23,08 km/jour pour une durée de 39h50, ce qui fait une moyenne de 6h38. Nous sommes satisfaits d’être arrivés au bout de cette première expérience. Nous regrettons seulement de n’avoir pas fait autre chose que marcher. Le soir nous étions trop fatigués pour une visite qui était souvent éloignée de notre lieu d’hébergement.

La semaine a été bonne et nous avons été heureux de nous retrouver tous les quatre. Nous sommes d’accord pour recommencer ce type de vacances. Nous prenons rendez-vous pour l’année prochaine mais nous chercherons une organisation qui alterne des journées de randonnée et des visites de la région choisie.

L'étape en chiffres

20,197 Km en 5:44:39 à la moyenne de 3,52 Km/h

Altitude de départ : 269 m | Altitude d'arrivée : 185 m
Altitude Maxi : 604 m | Altitude Mini : 185  m
Différence d'altitude entre le départ et l'arrivée : -84  m

Dénivelé totale du parcours : 1660  m
Dénivelé négatif : 872  m
Dénivelé positif : 788  m

Marianne_bis.JPGCOMMENT TAIRE de Marianne

La joie de retrouver nos amis, qui décidément habitent trop loin de la Bretagne
Le plaisir d'être en vacances ... et ensemble
La chance de vivre dans un si beau pays, épargné par les guerres et grandes catastrophes
La bonne idée d'une météo clémente pour la randonnée pédestre
Le plaisir de rencontrer des autochtones sympathiques amoureux de Leur région, eux aussi
Le bonheur de découvrir une si belle région
La presque complicité avec d'autres randonneurs, en général plus chevronnés que nous (mais on est quand même bien dans la même galère!)

ET PLUS PRÉCISÉMENT
Le confort d'une petite pharmacie (pansements «double peau», granules homéopathiques, huile d'arnica pour les massages, etc.) et autres anti-inflammatoires (merci Vérone!)
La fraicheur des pierres sous nos pieds douloureux à la pause du midi ou mieux encore de celle des rivières cévenoles en fin de journée
La récompense d'un magnifique panorama en haut d'une maudite côte
La douche à l'arrivée qui détend nos corps fatigués, sans parler des massages pour certains !
Le grand soulagement de savoir nos épaules et dos épargnés par le transport du reste de nos bagages bien lourds
Le réconfort d'un regard ou d'une parole dans un moment d'effort soutenu
Le soulagement de se désaltérer dans une gourde qui en contient encore
Les petits en-cas et autre dopant … légaux !
L'aide, ô combien précieuse, de bâtons de marche (aussi essentiels que la réserve d'eau)
La p'tite serviette spéciale sport, humidifiée et qui rafraichit la tête en fin de parcours : aussi confortable que burlesque (merci Gilles de ne pas avoir mis la photo dans la galerie !)
La fierté de se dire « je l'ai fait » ! ...et la question: « le referai-je ? »

MAIS COMMENT TAIRE AUSSI :
Le souffle qui m'a si souvent manqué dans les côtes interminables
La surprise de découvrir une quantité de muscles et tendons jusque là souvent silencieux
La quantité d'eau qu'un corps est capable de suer, sans pourtant faire baisser le chiffre sur la balance au retour
Les doigts de pied qui réclament encore plus de place dans les chaussures pourtant adaptées
L'injustice de ne pouvoir pisser debout et juste derrière un tronc d'arbre
La nécessité d'une petite explication avec St Pierre, le jour J, quant à son maudit col !
La rage de voir certain afficher, sans le vouloir, une aisance insolente, quel que soit l'obstacle
L'incompréhension devant ce corps qui, une fois douché, dorloté, massé (pour certains), détendu, restauré, reposé … nous fait grimacer de douleurs, et tout çà pour grimper quelques marches d'accès à nos chambres !
Enfin ces poteaux qui m'ont fait office de jambes pendant 5 jours après mon retour  (œdèmes réactionnels) : heureusement j'ai retrouvé mes jolies gambettes de gazelles qu’Adriana m'envie tant !

EN CONCLUSION, IL NE FAUT PAS TAIRE :
L'opportunité de se confronter à soi même à travers une épreuve tant physique que mentale !
...TOUT CELA DANS UN CLIMAT D'AMITIÉ, ET D’HUMOUR, toujours intacts 30 ans plus tard...
à suivre … l'an prochain si tout va bien et si nous le voulons bien !

Le classements de nos hébergements
Classement_hebergements.jpgDimanche 8 aout

Le déjeuner que nous avions pris en arrivant dimanche 1 août avait été correct mais hier soir nous avons été déçus par le menu étape. Il a été sans originalité et le plus insipide de la semaine. Le petit déjeuner, pas terrible non plus, ne nous laissera pas un excellent souvenir de cet hôtel.

La voiture chargée, nous prenons la route en direction de Chasseradès pour récupérer celle qui nous attend depuis une semaine. La séparation approche, Marcel & Marianne retournent vers leur Bretagne, le boulot les attend mardi matin et nous, nous prenons la route vers Marseille, Yann nous attend pour une semaine de brico-vacances. Derniers bisous, on se dit à bientôt. La semaine ayant été bonne, on pense déjà à l’année prochaine pour d’autres aventures…

Et pour finir une petite maxime trouvée sur le site d'un randonneur qui devrait plaire à certaine

Si l'on ne trouve pas toujours dans la randonnée ce que l'on était venu y chercher, c'est grâce à elle que l'on découvre en soi ce que l'on ne pensait pas y trouver...