Le 129 VdB

Vendredi 14

Cet été nous ne pourrons pas randonner en compagnie de Marcel et Marianne aussi nous leur proposons de passer ensemble le week-end prolongé de la fête nationale.
Nous avons déjà testé ce rendez-vous à mi-chemin avec Olivier et Sylvie. Cela permet de trouver un coin sympa en limitant le temps de route pour chacun.
Le Cotentin est une région méconnue pour nous tous et bien située entre Paris et Quimper.

Nous avons donc rendez-vous à l’office du tourisme de Saint-Lô, vendredi 14 à midi.
La route se passe sans encombre mais les bretons nous ont grillé et sont déjà en train de collecter des renseignements à l’office du tourisme à notre arrivée.
D’abord trouver un resto pour se requinquer et échanger les dernières nouvelles, le bistrot 59 est plutôt une bonne adresse Saint-Loisienne.
Le repas terminé, nous partons pour un tour des remparts de Saint-Lô, très calmes en ce jour férié. La cité a été entièrement reconstruite après la seconde guerre mondiale. Les photos aperçues dans la cathédrale nous laissent songeurs devant les tonnes de bombes qui ont été déversées pendant le débarquement. Elle reçut le surnom de « Capitale des Ruines ».

Le temps étant estival, nous filons à la plage de Pirou située sur la côte ouest du Cotentin. Nous sommes surpris par l’étendue de la plage et du peu de monde en ce début de vacances. Cela change des plages de l’Atlantique et de la Méditerranée. Les bretons trouvent qu’elles n’ont pas le charme des plages du Finistère. Un peu chauvins peut être…

En tout cas, on prend une bonne dose d’iode et de soleil. Un petit rafraichissement avant de rejoindre Canisy et les chambres d’hôtes de La Rhétorerie.
Avec notre décision tardive, nous avons eu du mal à trouver un hébergement. Marianne a été la plus efficace et nous a réservé deux chambres chez Marie-Thérèse. Elles sont situées dans une partie indépendante de la ferme familiale.
Marie-Thérèse est une grand-mère pleine d’entrain et toujours positive. Lors des petits-déjeuners, nous avons eu de longs échanges sur l’histoire et les points d’intérêts de la région mais aussi sur son histoire personnelle lors de la seconde guerre mondiale. Elle a été passionnante mais toujours remplie d’humanité, une belle personne comme on aime en rencontrer.

Marianne a également réservé le restaurant pour ce soir. Comme il est situé à Candol à 1 km du gîte nous décidons de nous y rendre à pied.
Tout commençait bien, bel emplacement au bord des rives de la rivière, accueil du propriétaire agréable, salle propre et lumineuse mais le repas a été décevant. Les plats de la carte semblaient prometteurs mais souvent mal cuisinés et sans goût. Nous sommes d’accord pour dire que c’est un très mauvais rapport qualité/prix. On se rattrapera demain.

Samedi 15

Sur les conseils de Marie-Thérèse, nous commençons la journée par les plages de la côte est du Cotentin et surtout Utah Beach.
Nous rejoignons Sainte-Marie-du-Mont, un des premiers villages libérés lors de l’opération Overlord. Pendant que les filles font quelques achats au petit marché local pour notre pique-nique, avec Marcel nous faisons le tour des panneaux explicatifs des évènements du 6 juin 1944. Nous retrouvons certaines scènes vues dans le film « Le jour le plus long ».
Nous allons ensuite jusqu’au musée du débarquement. Pas mal de monde au milieu des différentes stèles, statues, matériels militaires de ce lieu chargé de mémoire. Nous empruntons une des trouées effectuées par les troupes du débarquement pour atteindre la plage. Elle est immense et on imagine bien la surprise des allemands en apercevant tous les bateaux au petit matin. Nous faisons l’impasse sur la visite du musée, le temps étant superbe nous préférons en profiter plutôt que de nous enfermer. Nous trouverons bien une occasion revenir avec une météo maussade.

Nous remontons le bord de mer en direction de Saint-Vaast-la-Hougue en cherchant un coin pour déjeuner. Nous trouvons une aire engazonnée en bordure de plage, mais le vent étant fort nous descendons sur le sable et c’est à l’abri du muret que nous pique-niquons. On est bien ici…
Nous rejoignons ensuite Saint-Vaast-la-Hougue car nous voulons faire la petite traversée pour l’ile de Tatihou. Malheureusement, il ne reste que des places pour le bateau de 17h ou attendre la marée basse à 20h30. Encore une occasion de revenir.


Nous nous installons dans un bar face au port pour prendre un petit café et décider de la suite de notre journée. Nous décidons de remonter un petit plus au nord pour visiter le phare de Gatteville.

C’est le deuxième phare de France et d’Europe avec ses 75 mètres de haut. Marianne pas très motivée par les 365 marches, décide de nous attendre en bas. La montée n’est pas trop pénible, les marches étant régulières. Arrivés là-haut, la vue est superbe, Vérone et Marcel évitent quand même de trop se pencher mais apprécient le moment.

Nous retraversons la pointe du Cotentin pour rejoindre la station balnéaire de Barneville-Carteret. Ici aussi la plage est immense, la fréquentation raisonnable, on a de la place pour étaler sa serviette et les enfants peuvent jouer sans risque. Une dernière balade iodée et il nous faut retourner vers Canisy en trouvant un restaurant pour ce soir.
J’ai trouvé l’Auberge des bonnes Gens à Le Mesnilbus. Et bien, voilà un endroit recommandable qui nous a fait oublier notre déception d’hier, nous avons très bien dîné.

Dimanche 16

Nous quittons Marie-Thérèse ce matin, le départ est plus long que prévu tellement elle est enthousiaste.
Nous avons prévu une petite randonnée sur le chemin de halage de la Vire. Mais en arrivant au village de départ, il nous est impossible de poursuivre. Tout le monde a été évacué car il y a une opération de déminage d’un obus de la guerre. Sur les conseils d’un gendarme en faction, nous allons rejoindre les roches de Ham d’où l’on peut faire de belles balades.
4 parcours sont proposés autour des roches de Ham qui dominent la vallée de la Vire de 105 mètres.

Nous avons choisi le circuit du Pont Hébert. Le balisage étant sommaire, nous n’avons pas compris que le Pont Hébert correspondait au vieux moulin sur la rivière. Nous en avons été bons pour une rallonge en aller-retour de 3 kilomètres.

Pas grave, c’est 9 km nous ont fait du bien. De retour aux voitures, il nous faut retourner dans nos régions. Ces trois jours sont passés très vite, nous avons prévu de remettre ça.

La route du retour vers Paris a été beaucoup plus chargée entre la fin de ce week-end prolongé et la fin des vacances de certains, il nous a fallu 2 heures de plus qu’à l’aller.

Nous n’avons pas tout vu du Cotentin, j’ai repéré que des randonnées le long de la côte sont proposées par certains organismes je vais regarder ça de plus près pour une prochaine fois.

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