Le 129 VdB

Pour ce week-end d’armistice, nous descendons à Marseille passer du temps avec Yann et profiter de la Capital Européenne de Culture 2013.

Jeudi 7 novembre, nous arrivons gare St Charles à 11h30 sous un soleil éclatant et un ciel d’un bleu méditerranéen. Nous rejoignons le quartier Noailles et nous nous installons. Après le repas, Yann nous quitte pour une réunion, non sans nous avoir déjà bien briffé sur les nouveaux lieux à voir de Marseille rénové.

Nous gagnons à pied le fort St Jean en longeant le Vieux Port transformé et rendu aux piétons. C’est vraiment agréable. Nous pénétrons dans la cour du fort pour atteindre le MUCEM. Le bâtiment est de toute beauté et se détache sur les paysages environnants. Nous atteignons le haut du musée par une passerelle métallique qui enjambe le bassin. Nous descendons ensuite la coursive, cachée derrière la dentelle de béton, faisant le tour du MUCEM jusqu’au niveau des quais de La Joliette.
C’est vraiment une réussite architecturale, à la fois massive et aérée.

Les expositions temporaires proposées ne nous intéressant pas nous décidons de poursuivre notre découverte des quais et de continuer jusqu’à L’entrepôt J1. C’est le dernier dock restant sur La Joliette, les autres ayant été détruits lors du réaménagement de ce quartier. Il sert de lieu d’exposition pendant l’année culturelle et propose en ce moment une expo sur Le Corbusier. Nous reviendrons avec Yann demain pour la voir.

Il n’est pas trop tard aussi nous rejoignons le FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain) situé à côté. Là aussi, le musée est mis en valeur par son aspect architectural extérieur. Lorsque nous voulons prendre nos billets, la caissière nous indique que nous n’aurons pas le temps de faire toute la visite, le musée fermant dans une heure. Nous n’insistons pas et prévoyons de revenir dans les jours à venir.

Nous profitons de la douceur de la soirée pour rentrer à pied tranquillement en traversant « le Panier ».

Vendredi 8, nous partons avec Yann pour le J1 et l’expo « Le Corbusier et la question du brutalisme ». Je me suis trompé sur l’horaire d’ouverture, nous avons 2 heures d’avance. Aussi Yann, nous emmène découvrir les transformations entreprises sur les quais et qui modifient le quartier de marine marchande en quartier d’affaire et résidentiel. Il ne va pas rester grand-chose de l’histoire industrielle de la ville.

Nous revenons ensuite vers le musée et allons grignoter en attendant l’ouverture du J1. Avant d’arriver à l’exposition temporaire, il y a une présentation du travail de trois photographes ayant travaillé sur Marseille et ses habitants, fort intéressante.

L’exposition Le Corbusier présente son travail d’architecte et explique sa prédisposition à n’utiliser que des matériaux bruts. Nous découvrons aussi « Le Modulor », homme étalon inventé par Le Corbusier qui aide à concevoir la structure et la taille des unités d’habitation.
Nous découvrons également un autre versant de Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier : ses dessins, tableaux, émaux et sculptures très colorés qu’il a réalisés tout au long de sa vie. Certaines salles proposent aussi des images fixes ou animées de différentes constructions qu’il a réalisées de par le monde.
Vraiment intéressant, si nous avons le temps, nous irons revoir la cité radieuse ou « maison du Fada » où un centre d’art a été créé sur le toit terrasse.

Pour terminer la journée, Yann nous emmène au MHM (Musée d'Histoire de Marseille). Ce musée est consacré à l’histoire de la ville à travers les âges, de l’antiquité à nos jours. On nous fournit gratuitement un audio guide et en route pour remonter l’histoire de la création de la cité phocéenne. Le rez-de-chaussée est consacré aux époques grecques et romaines avec l’exposition des nombreux objets retrouvés lors des fouilles archéologiques. Il y a également les châssis de vieux bateaux (fin du 2ème siècle après JC) sortis de la boue du premier port de la ville.
Bon, c’est sympa, mais la période ne me passionne pas. Aussi je monte rapidement vers les deuxièmes et troisièmes niveaux qui commencent en 1481 au moment où Marseille devient française.

Le développement du port et la grande peste de 1720 qui emporte la moitié de la ville, sont bien documentés et accompagnés de vidéo d’historiens et de chercheurs qui racontent chaque évènement important. La ville va se relever et devenir un des fers de lance de la révolution de 1789. Je ne vois le temps passer en traversant les différentes salles qui me font remonter les époques.
17h50, un surveillant annonce que le musée ferme dans 10 minutes. Je me dirige vers la sortie en cherchant Vérone et Yann. Je les retrouve dans le hall. Ils n’ont pas été plus loin que le rez-de-chaussée. Je raconte à Yann la suite de ma visite. Il est content d’avoir pris une carte d’adhérent à notre arrivée, pour revenir.