Peyreleau_Almieres_01.JPGMercredi 15 mai

Il a plu toute la nuit et pas du crachin breton, de la bonne grosse pluie qui fait du bruit quand elle cogne sur les volets.
Au petit-déjeuner, notre hôte n’est pas très optimiste et nous conseille de bien nous équiper. Au moment de quitter le gîte, le ciel s’éclaircit et il y a une légère accalmie. Nous nous disons que peut être cela devrait passer.
Peyreleau_Almieres_02.JPGNous ne sommes pas sortis du Rozier que déjà l’averse reprend. Nous enfilons nos ponchos et nos guêtres que nous n’avions pas encore utilisés…

Est-ce dû à la pluie ou au fait que nous étions mal réveillés mais nous ratons notre premier sentier ! Ce qui nous vaut 2 km de plus en aller/retour et quelques litres supplémentaires sur la tête… super début.
Je tâtonne un peu pour nous remettre sur le chemin et retrouver le GR de Pays. Il monte en balcon pour dominer les gorges du Tarn. On va croire la carte car pour ce qui est de voir la rivière, il nous faudrait écarter les nuages qui bouchent vue.

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Peyreleau_Almieres_04.JPGPeyreleau_Almieres_05.jpgNous continuons le chemin pour arriver aux ruines du village troglodyte d’Eglazines. On ne s’attarde pas et nous continuons toujours la tête baissée et les chaussures de moins en moins étanches vers le cirque de St Marcellin. Le topoguide nous annonce de superbes vues sur les falaises du Causse Méjean, nous n’avons qu’un rideau d’eau en face de nous…
Nous arrivons ensuite au village troglodyte de St Marcellin bien mieux conservé que le hameau d’Eglazines. Il y a également une chapelle rénovée au pied de la falaise, Vérone pousse une porte juste à côté et elle s’ouvre sur une salle creusée dans la roche. Nous profitons de l’aubaine pour nous mettre à l’abri, ôtez nos vêtements de pluie et déjeuner.
Le panier pique-nique préparé au gîte est copieux et varié, dommage que nous n’ayons pas de boissons chaudes. Nous commençons à nous refroidir aussi nous renfilons notre équipement et poursuivons notre chemin.

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Évidement il a fallu que le chemin quitte l’abri des arbres et nous offre une bonne grimpette sur une large piste forestière. On a eu mal aux jambes mais nous sommes bien réchauffés en arrivant au sommet.
Nous croisons deux randonneurs qui font le chemin inverse, un petit sourire compatissant et chacun poursuit sa route. Nous devons traverser le village de Saint-Rome-de-Dolan et rêvons déjà à une boisson chaude. Il sera dit que la journée sera pourrie, il n’y a pas un café, pas un commerce dans le centre… qu’une église et les habitations autour.

Peyreleau_Almieres_07.jpgLe parcours se termine avec une légère accalmie et c’est avec joie que nous arrivons au gîte des Fleurines. Nous sommes chaleureusement accueillis par la propriétaire, elle nous explique le fonctionnement et l’organisation de sa maison. Elle nous indique aussi la grange pour faire sécher nos ponchos et guêtres et nous donne des journaux à mettre à l’intérieur de nos chaussures pour absorber l’humidité. Nous ne connaissions pas l’astuce, mais on s’en souviendra c’est sûr.

Peyreleau_Almieres_08.JPGLa chambre est petite, mais nous pouvons nous organiser pour faire sécher nos affaires. Une fois la douche prise, réchauffés et habillés de sec, nous allons dans la grande salle commune pour prendre une boisson chaude tant désirée. Nous regardons les quelques photos de la journée - nous n’avons pas beaucoup sorti l’appareil - et réfléchissons à l’étape de demain. Aujourd’hui, nous n'avons malheureusement pas pu profiter des points de vue, le plafond était bas. Les capuches tombant sur nos yeux et mes lunettes n'étant pas équipées d'essuie-glace, nous avons raté deux marquages qui ont bien sûr rallongé le parcours. Si bien que ce fut notre étape la plus longue et la moins agréable ! Si pour être un vrai randonneur, il faut avoir connu une journée entière de pluie, notre baptême a été une réussite.

Pour notre dernière étape de demain, le propriétaire nous annonce que la journée sera peut être moins pire. Nous n’avons pas d’hébergement prévu à l’arrivée et devrons reprendre la route une fois la randonnée terminée. Aussi nous décidons de ne pas faire cette étape. Nous appelons le chauffeur de taxi pour savoir s’il peut nous emmener avec nos bagages jusqu’à La Malène. Pas de souci, nous retournerons à notre point de départ par la route et au sec.

Nous sommes une vingtaine de pensionnaires à dîner. Nos hôtes sont bons cuisiniers et conviviaux.
Ils nous présentent deux dames installées à la table voisine. Elles viennent ici depuis 11 ans pour photographier la flore des Causses. Vérone est aux anges et passe un agréable dîner. Elles se sont donné rendez-vous à la fin du repas, à la salle commune, pour identifier toutes les fleurs prises par Vérone tout au long de nos parcours.
Elle revient le sourire aux lèvres, leurs connaissances a fait qu’elle a un nom pour toutes ces photos. Elle a même convenu d’aller en leur compagnie demain matin en attendant le taxi, dans le pré proche du gîte, pour voir les orchidées sauvages du secteur.

Nous nous couchons un peu dépités d’arrêter un jour plus tôt le circuit mais la pluie qui retombe de plus belle nous conforte dans notre choix. La randonnée doit être un plaisir et l’étape d’aujourd’hui ne nous en a procuré aucun.

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J5_parcours.jpgProgramme de demain : Almières => La Malène
L’itinéraire du jour longe tout d’abord le causse Sauveterre jusqu’au Point Sublime et rejoint ensuite le Cap Barré Protohistorique du Clapas de la Turque. Plus loin, il descend dans les gorges du Tarn par le sentier de la Farine et rejoint le village de la Malène. Fin de randonnée.
4 à 5 heures de marche - montée : 110 mètres - descente 560 mètres.