Les Gorges du Tarn et de La Jonte – Jour 5
Mardi 14 mai
C’est sans remord que nous quittons nos hôtes… même le petit-déjeuner était triste. Un dernier regard vers cette superbe maison et nous repartons par le chemin d’hier pour regagner le vallon des Eyguières.
La journée s’annonce ensoleillée et chaude mais les prévisions sont moins clémentes pour demain et encore moins pour après-demain.
Aujourd’hui, nous suivons le GR6. Nous remontons de l’autre côté de la vallée pour atteindre le village de Saint-Pierre-des-Tripiers. Nous allons voir la petite église romane fondée par les moines bénédictins à la fin du 11ème siècle.
Ce curieux nom de "Tripiers" n'a rien à voir avec une quelconque corporation de tripiers. C'est tout simplement la mauvaise traduction de Sanctus Petrus de Stirpa, ce dernier mot latin signifiant "essarts", c'est-à-dire un lieu défriché.
Nous traversons ensuite le hameau de Viale pour nous diriger vers une forêt de pins sylvestres qui sente bon « la côte sauvage » en Charente-Maritime.
Au milieu de cette végétation apparaissent des rochers remarquables. Le parcours nous amène au pied de ces particularités géologiques. Nous commençons par la Grande Place, cirque rocheux au centre duquel se dresse une colonne monolithe de 10 mètres. A quelques pas se trouve la Grotte de la Baumelle qui a servi d’abri aux bergers et leurs brebis.
Un peu plus loin, nous nous hasardons à jeter un œil à la grotte de l’Homme Mort, une petite grotte bien sombre mais pas de cadavre. Le sentier nous fait découvrir ensuite les vestiges d’un ancien village de résiniers protohistoriques, avant de nous diriger vers les Arcs de St-Pierre. Nous passons sous l’un de ces arcs, dû au travail des intempéries sur la roche calcaire.
St Pierre des Tripiers
Les Arcs de Saint Pierre sont sur la commune de Saint Pierre des Tripiers. Ces arches sont dues essentiellement à l'érosion du vent et de la pluie, il n'y a pas de rivière sur le Causse Méjean.
Cette balade en forêt, sous un ciel bien bleu, au milieu de vestiges archéologiques et de sculptures géologiques naturelles, est des plus agréables.
Le chemin rejoint ensuite les corniches des gorges de la Jonte. Nous nous arrêtons sur l’un des premiers promontoires pour déjeuner. Le point de vue est splendide, le soleil nous réchauffe et nous admirons les vautours qui tournent au dessus des gorges.
Ces falaises sont le site de réintroduction initiale des rapaces. On ne se lasse pas de les voir planer. Il y a environ 300 têtes réparties entre vautour fauve, vautour moine et le petit vautour percnoptère.
En ce début d’après-midi, il y a du monde sur la corniche pour rejoindre les belvédères d’observation des oiseaux. Nous reprenons notre route en longeant le bord de la falaise. Vérone ignore le vide quand elle le longe de trop près, elle est de moins en moins inquiète et maitrise mieux son vertige. A chaque virage, nous découvrons des rochers au nom évocateur : les vases de Chine et de Sèvre, les rochers de Capluc et de Francbouteille.
Arrivés au hameau de Capluc, nous commençons notre descente vers Le Rozier. Le chemin est un large et long sentier bétonné pas agréable qui fait mal aux genoux et aux pieds. C’est dommage de finir ainsi une si belle étape.
Nous traversons Le Rozier, village à la jonction du Tarn et de la Jonte, pour rejoindre le pont sur la Jonte et gagner les hauteurs de Peyreleau où se trouve notre hébergement le « gîte d’étape Evolution ».
Peyreleau
Aux portes de Gorges de la Jonte, voisin du village du Rozier. Petit village situé aux confins du Rouergue et du Gévaudan, Peyreleau, anciennement Petralevi, est construit autour d’un éperon rocheux, à la confluence des vallées du Tarn et de la Jonte, séparant la Lozère de l’Aveyron.
C’est un gîte qui accueille les randonneurs et organise des sorties natures. Notre chambre pour ce soir se compose de 2x2 lits superposés. J’en connais une qui va avoir du mal à réchauffer ses pieds cette nuit.
Une fois, douchés et massés nous allons nous désaltérer et utiliser la connexion pour vous faire parvenir les messages des jours précédents et consulter vos messages d’encouragement.
Pendant que nous nous détendons dans la salle, nous sentons les bons effluves du repas.
Nous nous installons aux bords des grandes fenêtres qui offrent une vue imprenable sur la Jonte. Le dîner préparé avec des produits locaux est vraiment excellent. Une mention spéciale aux truites de rivière cuites en papillotes et la tarte aux pommes lozérienne.
Nous sommes d’accord pour dire que cela aura été la plus belle étape du parcours. Il y avait la météo, les paysages vraiment de toute beauté, l’environnement du parcours très varié et intéressant.
Nous avons bien fait d’en profiter car les prévisions pour les deux prochains jours ne sont pas bonnes. Nous verrons bien ce que nous réserve le ciel demain.
Votre étape du jour me fait bien envie ! Mais comment se fait.ce? J'ai compris : ça descend beaucoup !!... et c'est beau .
Bisous
@marianne : Certes les montées ont été peu nombreuses mais la longue descente avant d'arrivée au Rozier a été pénible. Vérone a souffert de ses articulations...
Et jusqu'à maintenant tu es toujours arrivée en haut des côtes de nos différentes étapes...;-)