Les Gorges du Tarn et de La Jonte – Jour 4
Lundi 13 mai
Ce matin le soleil est bien présent et doit nous accompagner toute la journée.
Après la sortie de Meyrueis, une bonne montée à travers d’anciennes terrasses agricoles ne nous laisse pas le temps de chauffer nos jambes. Au sommet, nous arrivons au col de la croix de la Croisette, ce ne sont des starlettes que nous apercevons mais nos premiers vautours.
C’est impressionnant de voir leurs ombres passer sur le chemin et encore plus lorsque l’on lève la tête. Ils volent souvent en bande lentement et sans bruit. Ils ont une envergure de plus de deux mètres, heureusement qu’ils sont bien nourris dans la région…
Le chemin de ce matin est une succession de vallées sans aucune habitation, uniquement des prairies pour les brebis. En Lozère, les brebis bénéficient d'un hectare par bête et il y a 1,3 habitant au km2 !!
Nous sommes à midi devant l’Aven Armand alors que nous pensons nous installer pour déjeuner, un appel micro annonce qu’une visite de la grotte part dans cinq minutes.
Le temps de remballer nos affaires et nous nous dirigeons vers la caisse. Nous ne sommes que six pour la visite. La guide nous donne de nombreuses explications sur cette caverne découverte 1897. Nous déambulons au cœur des 400 stalagmites, uniques au monde, la plus grande mesurant 30 mètres. Lorsqu’Armand est descendu avec l’éclairage de l’époque, il était loin d’imaginer que sa découverte pourrait contenir Notre-Dame-de-Paris.
Comme il n’y a que nous dans la grotte, elle nous propose d’éteindre toutes les lumières pour que nous nous rendions compte dans quelle ambiance sont descendus Armand et Martel au moment de leur exploration. Ils étaient un peu dingues les gars…
Après 50 minutes dans la fraîcheur de la terre, nous nous installons au soleil pour pique-niquer.
Définition d'un Causse
Causse : du Latin calx, chaux. Vaste et haut plateau calcaire du Massif-Central et du sud-ouest de la France, aride et creusé de profondes vallées, de dolines et de gouffres (avens) offrant de maigres pâturages à moutons.
Bon on est bien ici mais on n’est pas d’ici ! Nous reprenons nos sacs et nous nous dirigeons vers Hielzas. Les propriétaires du gîte de la Carline à Caussignac, nous ont recommandés de nous arrêter à la fromagerie du Fedou pour déguster leur production de fromage de brebis.
L’exploitante nous compose une grande ardoise de différentes variétés de leurs fromages. 
Nous sommes seuls dans la fromagerie aussi nous échangeons beaucoup avec elle, dommage que nous soyons si loin de notre retour car nous en aurions bien ramené pour faire goûter aux enfants. Nous passons un bon moment de dégustation et de détente. Avant notre départ, elle nous fournit la liste des revendeurs en région parisienne.
A la sortie du village, il y a l’écomusée « la ferme caussenarde d’autrefois » mais nous n’avons pas envie de nous enfermer à nouveau … aussi nous poursuivons notre route.
Nous traversons ensuite une forêt de pins pour atteindre le ravin des Eyguières. Les forestiers ont fait passer les bulldozers pour ouvrir de larges pistes et les indications des bifurcations des différents chemins ont disparu. Nous avons un peu rallongé le parcours. Heureusement que le temps est sec aujourd’hui sinon nous aurions pataugé dans la boue.
Une dernière montée et nous arrivons à l’auberge du Courby. A la Carline, on nous avait recommandé de ne pas arriver avant 16h00, les propriétaires du gîte étant assez à cheval sur cette heure d’accueil. Nous sommes à 16h35 devant la porte lorsque nous apercevons une affiche disant que l’accueil se fait à partir de 17h00. On se demande que faire, lorsque la propriétaire vient nous ouvrir et nous conduit vers notre chambre qui est grande et bien aménagée.
Nous serons les seuls occupants de cette superbe maison toute en pierres avec des plafonds voutés et qui offre différents niveaux de terrasses avec des vues splendides.
Le gîte est situé dans un hameau composé de quatre habitations, dont deux seulement sont occupées à l’année. Pas de bruit en dehors du chant des oiseaux.
Encore une bonne journée dans cette région aux paysages si variés. Le parcours a permis de faire autre chose que marcher. La visite de la grotte a bien coupé la journée et la pause à la fromagerie est à recommander si vous randonnez dans le coin.
Après la douche, nous descendons nous désaltérer et rencontrer nos hôtes. J’ai repéré qu’il y a un réseau internet dans la maison et je demande l’identifiant pour vous envoyer notre message. Et bien ici, on ne le donne pas. Ils ont dû héberger « un randonneur hacker » qui leur a pourri leur micro si j’en crois les explications bidons…
Au fur et à mesure de la conversation, on se rend compte qu’ils doivent commencer à en avoir marre. Ils ne racontent que les expériences négatives avec les gens de passage chez eux et tout est sujet à râler, critiquer et dénigrer… des vieux c..s quoi !
Le dîner est correct mais sans originalité. La literie est bonne et nous sombrons dans une douce torpeur en préparant la journée de demain.
Programme de demain : 
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