Les Gorges du Tarn et de La Jonte – Jour 3
Dimanche 12 mai
Ce matin le petit déjeuner est à l’image du repas d’hier, varié, abondant, composé de nombreux produits confectionnés localement et toujours la disponibilité des propriétaires. Nous nous attardons même à table en compagnie des autres locataires.
Il faut dire que ce matin, la randonnée commence par un court transfert en taxi. Le début du parcours n’ayant rien de passionnant. Le chauffeur du taxi qui transporte nos bagages doit nous déposer au Nivoliers, village à une dizaine de kilomètres, début de l’étape. Le rendez-vous est prévu à 9h00 mais lors du petit déjeuner il appelle pour prévenir qu’il sera en retard, les bagages des randonneurs précédents n’étant pas prêts au moment de son passage.
Nous faisons le plein de conseils sur ce qu’il ne faut pas louper lors nos différentes étapes auprès du propriétaire. Il a beaucoup marché dans la région et ailleurs, son diplôme et sa crédencial de St Jacques de Compostelle trônent en bonne place sur le mur. Il est aussi l’un des membres de l’association qui met en avant le chemin de Saint Guilhem qui relie Aubrac à Saint Guilhem le Désert. Peut être une autre idée de randonnée…
En arrivant sur le Causse, la température est fraîche et le vent bien présent. Les premiers kilomètres nous amènent à l’entrée du Parc National des Cévennes. Nous traversons la zone de pâture de chevaux de Przewalski. Une association lozérienne œuvre pour la sauvegarde et l’étude de ce petit cheval mongol. Malheureusement, ce n’est pas leur zone de promenade à notre passage.
Le chemin alterne entre les parcelles forestières et les zones de prairies pour atteindre un petit col où les premiers rochers ruiniformes en forme de champignon apparaissent.
Nous décidons d’effectuer la variante du road-book pour aller visiter « le chaos de Nîmes le Vieux ». C’est un site qui regroupe de nombreux rochers calcaires taillés depuis des millénaires par la nature et qui donne à ces blocs dolomitiques des formes étranges et fantastiques. La boucle, au milieu de ce paysage un peu lunaire, terminée nous regagnons l’itinéraire initial et cherchons l’abri d’un rocher ruiniforme protecteur du vent qui n’a pas faibli, pour pique-niquer.
Nimes le Vieux
Le chaos de Nîmes-le-Vieux est un site ruiniforme situé dans la partie nord-est du causse Méjean. Inscrit en zone coeur du Parc national des Cévennes, il a été baptisé ainsi en 1908 par son découvreur, Paul Arnal, pasteur à Vebron, par analogie avec le chaos de Montpellier-le-Vieux, un site similaire découvert 25 ans plus tôt par Edouard-Alfred Martel.
La suite de la randonnée est une succession de petites montées vers le Causse Méjean et de descente vers les vallées Cévenoles. Nous finissons par une grande descente vers la vallée de La Jonte pour rejoindre Meyrueis. La ville est située entre Causses et Cévennes et marque la frontière entre Languedoc et Gévaudan, au pied du Mont Aigoual.
Les gorges de la Jonte
Descendant de 1400 m d'altitude, à travers les pentes du mont Aigoual, dans les Cévennes, la Jonte nous offre de merveilleux paysages tout au long de ses Gorges de 20 Km, de Meyrueis, entrée de son canyon, au Rozier, son confluent.
Avant de rejoindre notre hébergement, nous faisons un détour pour visiter le Temple de Meyrueis. C’est l’un des plus grands édifices lozérien affecté à l’exercice du culte réformé. A sa construction en 1804, la communauté protestante comptait environ 3000 âmes.
Meyrueis
Ville aux portes des Gorges de la Jonte et des Cévennes. Meyrueis est située exactement entre les contreforts du mont Aigoual au sud et le causse Méjean au nord, à proximité immédiate du parc national des Cévennes. La ville marque la frontière entre la zone géographique des grands Causses (causses Noir et Méjean séparés par les gorges de la Jonte) et celle des Cévennes.
La pluie redoutée à plusieurs reprises, le vent et le froid nous ont bien poussés car nous arrivons plus vite que nous le pensions à « l’hôtel Family ». L’établissement est un « logis de France » à la décoration moderne mais notre chambre est bien petite. En arrivant, nous apprenons avec surprise que le chauffeur de taxi nous offre l’apéritif, pour s’excuser de son retard du matin. Le dîner est bon et nous goûtons notre premier aligot. L’étape a été longue et la fatigue se fait sentir. Je crois que nous n’aurons pas le temps de compter les brebis pour nous endormir.
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